PARADIG
PARADIGME
❝je ne donne pas ici d’effets.
l’instant d’après, je regarde une photographie
d’oiseau mort. Ce n’est pas surprenant,
il est empêché dans ses mouvements.
menues choses, épines, ronces des haies et cailloux.
je mélangeais le tout sans antagonisme aucun.
sur ma droite, apparurent des taillis,
des pierres qu’on dirait des statues.
j’aimais le silence, mais je ne le savais pas encore.
j’avais à faire, les mains occupées à observer.
il vole vers moi trop vite
sur le fond d’un ciel précieux et minéral
l’oiseau qui cogne la vitre
comment ne pas être ébranlée ?
on me dit trop névralgique. Comment font les autres ?
ma feuille posée sur l’autel, les ronces aux doigts.
que dois-je dessiner ? Garder ? Comprendre même.
essayons de tracer une forme. N’importe quelle forme.
les nuages qui me laissent suspendue.
je tire des traits
je tire des traits/qui tirent vers moi.
le cheveux en Bataille tout entier devenu flot et qui fait
son nid. Pieds nus dans la terre, j’étais allée dans la forêt,
creuser un trou. Mes ongles sales d’une parfaite laideur.
la pluie se mit à tomber. Jamais je n’aurais cru qu’il pouvait
en tomber autant. Sur le sol, les plumes de l’oiseau
commençaient à bouger, de plus en plus.
tenant fortement le cou.❞