KÖSTLIN


HENRI KÖSTLIN
— COMME UN SOUVENIR,
MÊME EMPRUNTÉ, HANTE
CELUI QU’A FRAPPÉ
LE SILENCE.
LE SEXE, LA MORT ET LE DOUBLE
Concevons l’existence en triptyque. Pornographique, Thanatographique, Reprographique. La vie est jalouse de la mort, double dans le sexe, mortelle par nos doubles. Concevons que c’est dans cette succession de feux que les forêts de nos existences se consument peu à peu. Concevons par quoi le verbe se fait la langue et la langue désir et le désir caresse et la caresse verbe, enfin, aux crépitements des chairs mortes et invisibles qu’emportent leurs marées. Les caresses. Elles parlent sur notre peau. Le sexe est un langage ou un silence, qu’importe. Le sexe est ce par quoi l’on apprend que rien ne s’approprie. Que nous sommes nous le fruit d’une propriété invisible au verger duquel ne glane que la main de la mort. Rien n’est possédé, jamais. Les bijoux que tu portes ce sont des désirs faits argent et or, mais rien n’égale la chair pulpeuse du sexe qui te possède. L’objet, le seul objet dont s’affuble ton corps, c’est ce sexe, cet objet ni malade, ni vivant, ce cœur où meurt le sang, où se signe le désir, la concupiscence enfantine qui ne nous quitte jamais. Concevons que nulle explosion ne s’y produit sans l’effervescence soudaine d’une société en nous qui s’éveille. Concevons que nous sommes des milliers pour jouir et seuls pour pleurer.
+ Dimensions 15 X 21cm
+ Support papier bouffant
+ 2 feuilles pliées l'une dans l'autre
+ Édition fanzine
☞ À noter.
► Expédition sous 8 jours
► Fabrication à la main, en France