GOBLOT

Dans la vaste salle où travaille l’artiste, un chevalet est posé. Derrière le peintre, enveloppé d’un drap blanc, le modèle nu regarde le résultat de leur séance. Et que voit-elle ? Sur la toile, nul corps. Juste un paysage vallonné.
Dans un paysage, les reliefs, les monts, les buissons, les cours d’eau... ne sont rien d’autre que les métaphores imaginaires des courbes d’un corps féminin. Et ce que désigne l’Origine du monde, toujours de Courbet, est en réalité l’origine de la peinture, l’origine des images, le lieu d’où elles prennent source et naissance.
Ce dont il est réellement question dans une image, c’est en réalité
une image trouée, une image déchirée. Une véritable image indique toujours quelque chose d’immontrable, et l’immontrable est cette déchirure. Toute véritable image cache un corps de femme. Et même un corps de femme déchiré par sa jouissance.
Il n’existe pour nous pas de mot pour désigner quelque chose qui, tout en posant un interdit, exhibe ce qu’il censure. Je songeai aux toiles lacérées de Fontana. Son propos avait quelque chose de juste.
Pendant des siècles, un interdit de la représentation avait permis toute une série de processus d’initiation, articulés

+ Dimensions 11 X 17cm
+ Support papier bouffant
+ 2 feuilles pliées l'une dans l'autre
+ Édition fanzine

☞ À noter.
► Expédition sous 8 jours
► Fabrication à la main, en France