GOUZON ⼺2

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Ferdinand Gouzon
• Entrer dans l'illégalité
• L'essence du style

Entrer dans l'illégalité (extrait)

❝Ce qui vient ne sera pas facile, c’est l’évidence. Nous sommes dans un temps de léthargie, d’errance et de désarroi mondialisés. La seule chose qui paraisse vraie est de constater à quel point les choses semblent hors de contrôle. On se réfugie dans le désespoir, on en redemande.
Les droits de l’homme portent plainte contre l’existence. Les murs s’élèvent. La France est massacrée. Il n’y a plus de lendemains, d’au-delà qui chante.
Et jamais pourtant, nous n’avons eu autant l’impression d’être proche de la naissance d’un mouvement, d’une origine. Quelques-uns, très peu, de moins en moins nombreux. Cela pourrait se renverser très vite, violemment.
Le saut hors des apparences et de leurs lois qui prennent le visage indéfini de la profondeur, rien ne peut commencer sans lui. L’exploration commence par ce choc, sur un sol neuf, immédiat.❞

L'essence du style (extrait)

❝Eliott Gould est en effet le sujet du film. Il traverse en costume et en apesanteur The Long Goodbye de Robert Altman comme un revenant, un homme à côté de la plaque, déphasé par les vitesses d’une époque qui n’est plus la sienne si l’on en juge par la voiture qu’il possède : une Lincoln Continental décapotable noire de 1948. Un être démodé, inactuel, à l’allure débraillée – seule concession au flower power qui domine alors la Californie de ses couleurs rutilantes et psychédéliques. Noyé sous la fumée épaisse de ses clopes sans filtre dont on ne verra jamais l’ombre d’un paquet, il est l’aristocrate déchu ou le clochard céleste, c’est selon, qui transmet sa pulsation cardiaque à cette ville corrompue par la modernité. C’est l’incarnation hollywoodienne type. Un être de celluloïd. Un fantôme des années cinquante vaguant parmi les hippys et les relents d’herbe et d’encens. Dès que quelqu’un lui adresse la parole, il répond invariablement « It’s OK with me », secondant le monde plutôt que le critiquant ou cherchant à l’imiter. C’est ainsi qu’il imprime sa marque sur les êtres et choses : toujours décalé, il épouse plutôt qu’il n’épuise, il évolue parmi les étoiles plutôt que parmi ses contemporains, telle une fantasmagorie. Et c’est pourquoi les autres personnages du film n’auront de cesse de le trahir sans vergogne ; car de prime abord il paraît inconsistant, évaporé, inoffensif même. Il ne s’embarrasse d’aucun flingue. Il ne s’offusque d’aucune turpitude, sauf peut-être du mal fait aux femmes – lui qui en tant que mythe est pourtant voué à l’absence d’amour et à la solitude. Les paroles et les actes d’autrui glissent sur lui comme des ombres légères. Les Angelins partouzent au beau milieu des apparences quand Marlowe cherche en moine soldat les lois qui se cachent derrière celles-ci. Ils voudraient le voir nu – privé de ce qui fait son sel, son duende – quand le film raconte l’histoire d’un homme qui ne se départira jamais de son costume, et donc de son style, quel qu’en soit le prix. Seule l’élégance et son négligé comptent. Et une certaine morale de l’amitié.❞

+ Dimensions 15 X 21cm
+ Support papier bouffant
+ 2 feuilles pliées l'une dans l'autre
+ Édition fanzine

☞ À noter.
► Expédition sous 8 jours
► Fabrication à la main, en France

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