AIMÉ

JE N'AI AIMÉ QUE TOI
❝Je parviens enfin à mon chasseur
qu’il va falloir sucer.
Il n’est pas question de reculer.
J’ouvre ma bouche jusqu’à en souffrir.
J’entre dans son pantalon en tâtant
chaque veine du bout du nez.
Mon chasseur est violent.
Je glisse ; j’essaie de me rattraper,
je retombe de plus belle
et finis par m’étaler complètement.
Cette fois, je ne suis rien, à peine une meurtrissure.
Sous son pied je peux juste remuer ;
mais la succion que je viens de lui faire
procure une douce chaleur dans ma bouche.
J’aime plus fort que tout tomber plus bas que terre.
Je pousse avec mes deux épaules.
Mon chasseur me marche dessus comme une bête.
Il ouvre mes jambes — il les referme.
Il tape avec un bâton.
Il m’écrase à gauche — à droite — à gauche, puis à droite
pendant que je glisse sans le moindre mot.
Son chien ne me tue pas, il me touche à peine de sa gueule.❞
Édition avec photographie.